Janvier 2022 Montreal Statistiques mensuelles
07 fév. 2022Le manque d’inscriptions et l’activité des acheteurs expérimentés sur le marché propulsent les prix à de nouveaux records en janvier
L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) dévoile ses données pour le mois de janvier. Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal sont établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
« La combinaison du retour de restrictions sanitaires plus sévères avec la vague Omicron, de l’anticipation du mouvement haussier des taux d’intérêt, déjà observable sur les taux hypothécaires fixes 5 ans, et de l’arrivée de nouvelles opportunités en ce début d’année remet au centre des priorités l’acquisition d’une nouvelle propriété pour les acheteurs expérimentés et les investisseurs », constate Charles Brant, directeur du Service de l’Analyse du marché à l’APCIQ. « C’est en périphérie de l’île de Montréal que cet engouement se fait particulièrement sentir. « Avec une hausse de l’activité transactionnelle dans les segments de prix les plus élevés alors qu’elle est en repli dans les autres gammes, nous notons une nouvelle accélération de la montée des prix, particulièrement sur la Rive-Nord, la Rive-Sud, Vaudreuil-Soulanges et Saint-Jean-sur-Richelieu », souligne-t-il.
Faits saillants du mois de janvier
- Les ventes à Montréal (2 836) connaissent un recul marqué pour cette période de l’année puisqu’il faut remonter à 2018 pour trouver un niveau de ventes inférieur.
- Ce recul contraste avec les propriétés transigées au-dessus de 700 000 $ qui représentent 22 % du marché en janvier 2022, soit 8 points de pourcentage de plus qu’en 2021 et qui connaissent une hausse de 11 % de l’activité. Il faut en déduire que les premiers acheteurs continuent d’être moins actifs sur le marché, notamment en périphérie, ce qui contribue aussi à faire baisser l’activité générale.
- Les plus importants reculs sont enregistrés pour plusieurs marchés périphériques, notamment Vaudreuil-Soulanges (-40 %) la Rive-Nord (-33 %), puis la Rive-Sud (-30 %).
- Le recul des ventes est légèrement moins important à Laval (- 26%), à Saint-Jean-sur-Richelieu
(-24 %) et sur l’île de Montréal (-21 %). Ces fortes baisses sont essentiellement attribuables à la pénurie de propriétés mises en vente sur le marché et à un niveau d’activité particulièrement élevé à la même période de l’année en 2021. - Le repli des ventes a été le plus marqué pour les ventes d’unifamiliales (-32 %), les petits immeubles à revenus (-23 %) et les copropriétés (-22 %) à l’échelle de la RMR.
- Les inscriptions en vigueur continuent de décroître quoiqu’à un rythme plus modéré (-15 %) dans la RMR de Montréal, ce qui est attribuable à l’approche d’un niveau plancher.
- Plusieurs facteurs expliquent une nouvelle accélération de la hausse des prix :
- Des conditions de marché extrêmes, toujours très à l’avantage des vendeurs;
- L’effet d’une plus grande proportion de propriétés transigées dans des gammes de prix supérieures;
- Un contexte où les situations de surenchère concernent toujours une transaction sur deux, dans les secteurs en périphérie de l’île de Montréal.
- Il en résulte des prix médians qui enregistrent des records d’augmentation s’établissant à 541 000 $ (+25 %) pour l’unifamiliale et à 381 000 $ (+19 %) pour la copropriété en janvier. Le prix des plex atteint également un nouveau record de prix pour cette période de l’année à 712 500 $ (+9 %). Le pourcentage de la hausse n’est par contre pas un record.